A quelques jours seulement de la clôture de la réception par le Conseil constitutionnel des parrainages nécessaires afin de concourir à l’élection présidentielle, force est de constater que des candidats et non des moindres, au regard des sondages, peinent à obtenir leur sésame.

 

C’est peu dire que parmi les prétendants actuels, un certain nombre de candidats à la candidature n’atteignent pas et loin s’en faut la barre des 500 signatures requises. Alors que la date butoir, le 4 mars, approche à grands pas, l’inquiétude gagne certaines écuries présidentielles. Au point que certains candidats se sont sentis obligés de suspendre leur campagne ou d’en modifier significativement le programme pour se concentrer sur la recherche des précieux parrains.

 

Jamais les difficultés n’ont été si réelles à l’approche du terme de la période de parrainage. Comment imaginer ou envisager que l’un ou plus des candidats majeurs soi(en)t empêché(s) et ne puisse(nt) être en capacité de se présenter à l’élection présidentielle. Si d’aventure tel devait être le cas, nul ne peut présager de la réaction qui pourrait être celle de l’électorat et une crise institutionnelle majeure s’en suivrait nécessairement.

 

Ce n’est d’ailleurs pas le hasard si le Premier Ministre, face à cette grève des parrains, a exhorté hier lors des questions au Gouvernement, les élus à apporter leurs parrainages aux candidats en difficulté, prenant soin de préciser que le parrainage n’est pas automatiquement synonyme de soutien politique, « c’est aussi un acte démocratique ». Rappelons qu’à ce jour, 23 février 2022, soit à 46 jours du scrutin, au regard des toutes dernières publications du Conseil constitutionnel, seuls 22 % des élus susceptibles de parrainer des candidats ont effectivement transmis le formulaire à l’institution de la Rue de Montpensier, soit précisément 9 617 élus…ce qui reste très peu !

 

C’est d’ailleurs le sens de la démarche du Maire de Cannes et par ailleurs Président de l’AMF qui a apporté sa signature au candidat de la France Insoumise, dont il est manifeste qu’il ne partage qu’assez peu les options politiques, précisant expressément que le parrainage ne vaut pas soutien mais participe à la libre expression démocratique et républicaine.